En passant

Don Det et les 4000 îles

On continue toujours plus au sud du Laos, juste avant la frontière avec le Cambodge, pour notre dernière étape au bord du Mékong : les 4000 îles.

Il s’agit en fait de petits ilots formés par le Mékong qui se ramifie en dizaines de cours d’eau, terminés par des rapides. Au temps de l’Indochine, les français avaient tenté d’utiliser le Mékong comme vecteur commercial vers le Vietnam et la Chine, mais la navigation était impossible à cause du faible niveau d’eau et des nombreux rapides et cascades.

Seules quelques-unes de ces îles sont habitées. Nous nous arrêtons sur l’une d’entre-elles, la plus « dynamique » : Don Det. En fait, comme c’est la basse saison touristique, il n’y a pas grand monde.

On déniche un bungalow au bord du Mékong un peu rustique : pas d’eau chaude, le Wifi ne marche pas bien. Le lendemain, c’est l’électricité qui vient à manquer. Le surlendemain, il n’y a plus d’eau du tout. Mais il en faut plus pour altérer notre bonne humeur : on vit au rythme de l’île, c’est-à-dire doucement, lentement, paisiblement. Il n’y a pas grand chose à faire, à part flâner et se reposer dans un hamac en admirant les couleurs du soleil couchant.

On est tout de même partis à pied à la découverte de Don Det puis en vélo de l’île voisine Don Khone, reliée par un pont. L’occasion d’assister à des scènes de vie de la population de ces îles, qui vit essentiellement du tourisme, mais également un peu d’agriculture (culture du riz) et d’élevage pour leur alimentation.

Le plus étonnant qu’on ait vu : des pêcheurs aux méthodes originales. On se serait cru dans « Un barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras en voyant ces grandes constructions en bois brinquebalantes, renforcées par des pierres pour résister à la force des rapides, et sur lesquelles sont fixées des filets de pêche.

On croise un petit chat qui miaule au bord d’un chemin mais l’orage gronde, l’eau commence à tomber. Il est temps de se mettre à l’abri.

A bientôt,

Marjorie & Sylvain

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