En passant

Mandalay, capitale religieuse birmane

Nous arrivons dans notre 11ème et avant-dernier pays : la Birmanie, enfin le Myanmar maintenant, même si la France n’a pas officiellement reconnu ce nouveau nom. Nous descendons de l’avion à Mandalay, au centre-nord du pays. Le grand Nord n’est pas vraiment accessible pour les touristes car c’est une zone de conflits internes armés entre ethnies demandant l’indépendance.

Ancienne capitale royale birmane, Mandalay est la 2ème ville du pays mais, en se baladant dans les rues, on a du mal à y croire : poussière, immeubles à l’abandon, pas de lumière dans les rues le soir, coupures d’électricité régulières (bon, ça, c’est partout !), des petites gargotes pour manger qui ne donnent pas très envie (pourtant on est habitués maintenant et, pour goûter les spécialités locales c’est souvent un bon moyen, mais là bof !). Une première impression qui manque un peu de charme pour nous.

Mais, heureusement, la suite de nos découvertes va beaucoup plus nous plaire…

On se promène le long du palais royal, entouré d’une grande muraille et d’un canal, et l’on croise de nombreux moines. Comme tous les autres pays d’Asie du sud-est que nous avons visités, le Myanmar est en majorité bouddhiste. Une première différence visible ici, la couleur de leur habit est bordeaux. Mais surtout, nous croisons également, en dehors des temples, de nombreuses nonnes habillées en rose pâle.

Autre particularité du pays qui nous a marqués : le kitsch des décorations autour des bouddhas avec leurs guirlandes multicolores et clignotantes. Ça décoiffe !

Pagode de Mahamuni

Au sud de Mandalay, nous visitons la pagode de Mahamuni, un des symboles de la foi bouddhique qui vaut le surnom de « Cité d’Or » à la ville. Elle abrite un Bouddha de 4m de haut sur lequel les disciples (seulement les hommes car les femmes ne peuvent accéder à ce privilège!) peuvent coller des feuilles d’or. Ces milliers de feuilles créent des boursoufflures à certains endroits. Seul le visage du Bouddha (et les dents) reste intact et lisse, grâce au nettoyage quotidien à 4h du matin par les moines. Désolés, on n’a pas de photos à montrer (seulement un tableau) : on dormait !

Nous découvrons, ici, la ferveur impressionnante des Birmans, qui ne comptent pas quand il s’agit de donations ou d’offrandes au Bouddha. Et pourtant, c’est un des pays les plus pauvres que l’on ait vu dans notre voyage.

Dans une des pièces de la pagode, on a le plaisir de voir des statues khmères, qui proviennent d’Angkor, arrivées là au gré des conquêtes militaires. Et cela nous replonge dans nos souvenirs. On aurait tellement aimé voir ces sculptures dans leur environnement comme à l’époque où la cité avait encore une vie.

Maison du roi Mindon

Unique vestige en bois de teck de la ville, cette demeure faisait partie du palais royal de Mindon, au 19ème siècle. Elle a été déplacée et reconstruite au nord-est de la ville par le fils du roi. C’est grâce à cela qu’elle n’a pas brûlé comme le reste du palais.

Elle est magnifiquement sculptée, les toits, les murs, de multiples fresques à l’intérieur : c’est un chef-d’œuvre !

Colline de Mandalay

Au nord de Mandalay, une colline domine la ville et offre un joli panorama lorsqu’on a le courage de grimper les 1500 marches pour arriver à son sommet. On peut y observer les très nombreuses pagodes disséminées un peu partout. Sur le chemin, on en a visité quelques-unes, avec leurs stûpas souvent dorés, leurs bouddhas en marbre, et certaines avec des centaines de stèles retraçant les préceptes de Bouddha.

Longtemps resté aux mains des militaires, le pays s’ouvre depuis peu. Les Birmans sont curieux de la vie à l’étranger et aiment échanger avec les touristes au sommet de cette colline tout en profitant du coucher de soleil. Un bon moyen d’améliorer aussi leur anglais et pour nous d’en apprendre un peu plus sur leur quotidien. Bon moment !

Amarapura

Une des 4 capitales qui se sont succédées avant Mandalay, Amarapura est à une dizaine de kilomètres en vélo. Sur la route, nous croisons de nombreux artisans sculpteurs de marbre, façonnant des bouddhas de toutes tailles. Nous voyons même des statues sans visage, en attente d’être modelées.

On fait une halte au monastère de Barkaya, en teck sculpté et peint en rouge, magnifique ! Il abrite plus de 400 bouddhas, en bronze, en marbre et en bois doré.

Deuxième arrêt au pont d’U-Bein, construit au-dessus d’un lac, pour relier la ville à la campagne pendant les moussons. C’est le plus long pont au monde construit en teck. Jolies scènes de vie, ambiance sereine entre les pirogues multicolores et les pêcheurs immergés.

Sur la route du retour, à Mandalay, nous visitons une fabrique de feuilles d’or, qui sont façonnées à la main en tapant de nombreuses heures durant avec un marteau, puis emballées minutieusement, prêtes à être appliquées sur un bouddha par un disciple.

A bientôt !

Marjorie & Sylvain

Une réflexion au sujet de « Mandalay, capitale religieuse birmane »

  1. Annick dit :

    Est-ce que en vous asseyant sagement à côté des petits bouddhas blancs, vous n’auriez pas été vous aussi couverts d’or ???

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