Nous longeons l’océan Pacifique vers le sud et arrivons à Valparaiso, deuxième plus grande ville du Chili. Valpo, pour les intimes, est construite sur de nombreux cerros (collines) ce qui lui confère un charme particulier avec 15 ascenseurs pour se déplacer entre la ville basse, où se trouvent les commerces et le port industriel, et les sommets, où vit la population.
Elle a connu un essor important au moment de la ruée vers l’or comme port étape entre l’Europe et la Californie avant la construction du Canal de Panama. La ville a attiré de nombreux immigrants anglais qui représentent une communauté majeure.
C’est une ville très colorée avec ses façades en tôle qui regroupe des styles architecturaux très différents. Malgré l’aspect fragile des constructions, la cité n’a jamais vraiment été endommagée par les tremblements de terre qui sévissent dans le pays (au nombre de 2 à 3 par mois et surtout 1 violent tous les 10 ans), car les bâtiments sont peu élevés (1 étage pour la plupart). En revanche, elle est souvent menacée par les incendies difficiles à maîtriser et propagés par les vents violents.
Même si pendant notre séjour, il a fait très gris à cause des vents du Nord apportés par El Niño, phénomène climatique qui provoque des bouleversements dans le Pacifique tous les 10 ans (on a bien choisi notre année !), vous pourrez constater que Valparaiso reste une ville haute en couleurs.
A chaque coin de rue, nous avons pu découvrir de nombreux tableaux peints ou bombés directement sur les murs de maisons, auberges, hôtels, restaurants, magasins, qui prêtent leurs façades à des artistes pour développer le street art. En plus du message transmis dans les dessins, c’est également un moyen pour eux d’éviter les tags chez eux, qui les obligent à repeindre très régulièrement. Un vrai musée à ciel ouvert !
C’est sur la colline Bellavista que Pablo Neruda, grand poète chilien reconnu à travers le monde et également ambassadeur et homme politique, a fait construire une de ses maisons. Nous sommes allés le rencontrer dans sa demeure en forme de bateau, car la mer le fascinait même s’il ne savait pas nager. C’était un grand collectionneur en tout genre qui aimait donner une place particulière à chaque objet.
On s’est enfin fait plaisir 2 soirs de suite au restaurant, après quelques semaines pendant lesquelles on s’est souvent fait à manger car la vie était un peu chère en Patagonie. C’était beau et délicieux !
Au menu :
- Goûter autour d’un croissant au dolce de leche (sorte de nutella mais au caramel)
- Ceviche façon chilienne (différent du péruvien car la sauce pimentée est en dehors de la préparation)
- Pisco sour
- Lomo vetado et ses papas salteadas accompagnés d’un vin rouge Cabernet Sauvignon
- Pavé de boeuf sur un lit de choclo (maïs gratiné) accompagné d’un vin Carménère
- Crême brulée
- Brownie et sa glace au chocolat
Bon appétit et à bientôt 😉
Marjorie & Sylvain