En passant

Le Triangle culturel du Sri Lanka

Après une escale nocturne de quelques heures à Kuala Lumpur, nous voilà débarqués au Sri Lanka à Colombo. On visite ensuite le « triangle culturel » entre Anuradhapura, Polonnaruwa, et Kandy.

Colombo

Ancienne colonie britannique, Ceylan accède à l’indépendance paisiblement sans guerre ni affrontement en 1948. Quelques années plus tard, le pays change de nom et se fait appeler le Sri Lanka.

Colombo, capitale du Sri Lanka, reste la principale porte d’entrée dans l’île. Située en bord de mer, elle n’est pourtant pas très attractive pour les touristes et ne reflète pas vraiment la beauté du pays. On ne s’y attarde pas trop, juste le temps de visiter quelques marchés et vestiges de l’époque coloniale britannique.

La ville porte aujourd’hui encore les stigmates de la guerre civile qui a opposé l’armée du pays aux Tamouls pendant plus de 30 ans et qui a pris fin récemment en 2009.

Anuradhapura

On file en train à Anuradhapura qui a été la première capitale de l’île jusqu’au XIème siècle. La ville ancienne s’étend sur une dizaine de kilomètres que l’on parcourt aisément à vélo pour découvrir les monuments parfois en ruine de cette ancienne ville sainte du Bouddhisme. On peut y voir de nombreux temples, palais, bassins, et dagobas (stûpas).

A l’entrée des temples, on retrouve une Pierre de Lune : pierre semi-circulaire faisant apparaître des frises en demi-cercles concentriques qui illustrent les 6 étapes jusqu’à la connaissance suprême. Du feu jusqu’au Nirvana (représenté par le lotus) en passant par les différentes étapes de la vie symbolisées chacune par un animal : la naissance (éléphant), la force de l’âge (cheval), la vieillesse (lion) et la mort (le buffle).

On observe de nombreux sri-lankais se recueillir devant l’arbre le plus sacré et le plus vieux du monde : il s’agit d’une bouture de l’arbre sous lequel le Bouddha reçut l’illumination en Inde au IIIème siècle avant notre ère. Les fidèles expriment des vœux, puis nouent des rubans blancs auprès de l’arbre pour qu’ils soient exaucés.

Polonnaruwa

Elle a été la troisième capitale de l’île et regroupe de nombreux temples qui sont mieux conservés et moins reconstruits que ceux d’Anuradhapura. Lors de notre séjour, ce site, visité habituellement en tant que musée retrouve une vie autour d’une fête annuelle : des centaines de fidèles se rassemblent autour de l’un des dagobas.

Ces palais ont abrité par le passé la fameuse relique de la dent du Bouddha, aujourd’hui à Kandy.

Sigiriya

On poursuit notre voyage dans le triangle culturel, comme si on voyageait dans le temps pour arriver à Sigiriya. Au Vème siècle, le roi Kassyapa, un brin mégalomane, installe ici sa capitale sous forme d’une forteresse au sommet d’un rocher de 200 mètres de haut. Aujourd’hui habité par des singes, le site est vraiment spectaculaire, et très surprenant !

Dambulla

Ces grottes sont un des plus hauts lieux du bouddhisme. Un roi déchu d’Anuradhapura s’y était réfugié pendant son exil. Une fois revenu sur le trône, il a transformé ces grottes en temples richement décorés de très nombreuses peintures et sculptures. Plus de 150 Bouddhas dans toutes les positions.

Kandy

Autour de son lac artificiel, Kandy est une ville dynamique du centre du pays au milieu des collines verdoyantes à 500 mètres d’altitude. Elle abrite le temple de la dent, qui est l’écrin actuel de la relique de la dent du Bouddha, symbole du bouddhisme cinghalais. A quelques mètres de notre hôtel, un Bouddha blanc géant surplombe la ville et nous offre un superbe panorama au coucher du soleil.

On a beaucoup de chance, on est présents pour la première soirée de la fête Esala Perahera qui se déroule en l’honneur de la dent du Bouddha. Il s’agit d’une procession durant le soir et une partie de la nuit regroupant des danseurs, musiciens et porteurs de torche qui gravitent autour de dizaines d’éléphants habillés de lumière.

Cuisine

On ajoute un nouveau fruit exotique à notre découverte culinaire de l’Asie du sud-est : le woodapple. Il s’agit d’un fruit à la coque dure et à la chair filandreuse et qui sent le vomi. Pas très ragoûtant…

On a plus de chance avec le plat national Sri-Lankais : le fameux « Rice and Curry » qui est un mélange de riz, légumes et viande, le tout avec une sauce épicée et pimentée. On goûte aussi aux hoppers (crêpes de farine de riz accompagnées de sauce) et rotis (crêpes huileuses épaisses) aux légumes et aux œufs. Miam ! Autre plat très répandu, le Kottu Roti, à la fois musulman et Tamoul, constitué d’un mélange de roti, légumes, pâtes et viande, le tout bruyamment coupé et mélangé avec des spatules. Très nourrissant et délicieux !

A bientôt !

Marjorie & Sylvain

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